Fondée en 1999 par un ex-Décathlon, Thierry Mayolle, la chaîne Terres et Eaux vient d’être rachetée par le groupe Oxylane. Spécialiste de la chasse et de la pêche, également dotée d’un rayon équitation, l’enseigne compte quatre points de vente à Lille-Seclin, Amiens-Boves, Witry-les-Reims et Caen-Fleury (photo © Ouest-France). Un cinquième est attendu à Rennes-Cap Malo mais le dossier a pris du retard.
En 2007, Oxylane s’était positionné sur ce même marché avec Fonisto, qui compte aujourd’hui deux magasins, à Barentin (Seine-Maritime) et sur la zone d’Englos (Nord). En fait, il semblerait que le géant nordiste ait été informé des difficultés rencontrées par son ancien cadre pour gagner de l’argent (d'où le retard sur Rennes). En lançant sa propre enseigne, Oxylane l’encourageait, d’une certaine manière, à lui céder son entreprise. Ce qui vient donc d’être fait. Les deux enseignes vont prochainement fusionner.
Logiquement, vu son ancienneté et son parc, Terres et Eaux devrait être conservé en tant que bannière. Au plan du concept, en revanche, la formule de Fonisto a l’avantage d’une offre plus discount, plus en phase avec le savoir-faire d’Oxylane. « Proposant moins de services et une largeur d’offre réduite, elle est d’autre part plus facile à rentabiliser », explique un bon connaisseur du dossier.
La distribution des équipements pour la chasse et la pêche se caractérise par son stock très coûteux. La rotation des produits est lente et certains articles, telles que les armes, sont à des prix élevés qui pèsent au niveau du bilan. C’est notamment pour cette raison que Fonisto ne vend pas de fusils. Le marché des armes, en outre, est en forte baisse du fait de l’érosion des effectifs de chasseurs. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si chez Décathlon, le rayon est à 80 % composé de textile / chaussant et d’aliments pour chien de chasse.
Depuis les difficultés hexagonales de la chaîne allemande Kettner (qui ne compte plus que deux magasins à Paris et Metz), il n’y a plus de grande enseigne d’envergure nationale sur ce marché. Mis à part les petits rayons de Décathlon, seuls subsistent dorénavant les armuriers de quartier et donc cette nouvelle entité qu’Oxylane entend développer en fusionnant Terres et Eaux et Fonisto.
Dans la foulée de l’inauguration de sa nouvelle signature « Vivons mieux, vivons moins cher », Auchan étoffe sa communication destinée à affirmer son positionnement discount. Y compris en magasin. Dans les allées, de vastes affiches ont été déployées. Sous l’accroche « Qui est vraiment le moins cher ? », on y trouve pour quelques références d’entrée de gamme la comparaison des prix pratiqués par le point de vente avec ceux des concurrents de sa zone. Sans surprise, Auchan est le mieux placé. Il faut dire que l’enseigne apporte une attention toute particulière aux étiquettes de ses premiers prix Pouce.
Coïncidence, le grand concurrent Carrefour vient quant à lui de faire un choix différent. Lancée en grandes pompes en début de semaine, la nouvelle gamme Carrefour Discount n’a pas pour objectif d’être systématiquement la moins chère « par unité de besoin » comme disent les spécialistes. Ses références sont globalement au niveau des prix des hard-discounters, mais pour plusieurs d’entre elles, plus chères que les premiers prix proposés dans les autres enseignes d’hypermarché. Quant à l’autre grand rival sur le terrain des prix bas, l’inévitable Leclerc, les connaisseurs auront remarqué que c’est lui qui est directement dans le collimateur d’Auchan. Le slogan sur les affiches est en effet une référence au site Qui est le moins cher.com, abondamment relayé en publicité par le groupement d’indépendants.
Pour le groupe nordiste, cette offensive sur les prix intervient au terme d’un premier trimestre qui l’avait vu lever sensiblement le pied sur les promos. Si la plupart des distributeurs ont eux aussi réduire la voilure promotionnelle en début d’année, cela a été plus visible, et a donc eu plus de conséquence chez Auchan, traditionnellement l’enseigne dont le commerce est le plus tiré par les opérations promotionnelles.
Entrez dans les coulisses de cette famille aux 700 cousins, découvrez qui est vraiment Gérard Mulliez, le fondateur d'Auchan, quelles sont les méthodes du groupe en Russie, ses cachotteries en Chine, ses relations inavouables outre-Atlantique.
Au sein de la tribu roubaisienne, le malheur des uns et les principes des autres ont fait la fortune de tous. Par-delà l’exceptionnelle réussite entrepreneuriale du clan, la saga Mulliez est d’abord une histoire familiale des plus romanesques. Riche en anecdotes et en confidences, l’enquête prend ici des allures de fresque historique où les révélations le disputent aux affaires de famille.
Fort de ses 600 000 salariés et de ses 86 milliards d'euros de chiffre d'affaires, l'empire des Mulliez constitue le premier acteur familial de l'économie française. Il ne s'agit pas d'un groupe à proprement parler mais d'une galaxie d'entreprises ayant en commun d'être contrôlées par les membres de l'association familiale Mulliez (ci-dessus la photo du siège de l'AFM à Roubaix).
Les principales enseignes sont : Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon, Boulanger, Kiabi, Pimkie, Flunch, Atac, Norauto, Kiloutou, Cultura, Brice, Jules, Grain de malice, Top Office, Picwic, Phildar, etc. La plupart ont leur siège dans le Nord, autour de Roubaix, le berceau des Mulliez.