Comme je l'ai révélé hier soir sur France 3, c'est un litige faisant suite à un divorce remontant à plus de 10 ans qui est à l'origine de l'enquête des autorités judiciaires. Les soupçons de fraude fiscale se concentrent sur Patrick Mulliez (photo) et son entourage. Le fondateur de Kiabi avait placé à la tête d'une entreprise qu'il détenait avec ses frères, en marge de l'AFM, un de ses gendres. Celui-ci avait été brutalement écarté, contraint de divorcer et de céder ses titres.
Traditionnellement, au sein du clan Mulliez, en cas de divorce, l'Association familiale préfère sortir le carnet de chèques plutôt que de voir les juges mettre leur nez dans les comptes des sociétés pour évaluer les actifs. Cette fois, en présence d'un ex-dirigeant, dont les demandes étaient plus globales, cela n'a pas suffit. Il a porté l'affaire devant la justice et dénoncé les montages financiers à l'origine de l'ouverture de l'information judiciaire et des perquisitions.
Fidèle à ses habitudes de discrétion, le conseil de gérance de l'AFM ne s'est pas exprimé publiquement sur l'affaire, "attendant de connaître les faits recherchés" avant toute communication.