Ce week-end, les 700 cousins de l'association familiale Mulliez se réunissent dans le Nord pour leur assemblée générale annuelle. Au plan financier, cette réunion sera marquée par l'annonce de la nouvelle valeur du titre AFM, incluant les enseignes à hauteur de leur détention par l'association familiale Mulliez (80 % environ pour Auchan, Agapes, Adeo ou HTM ; 45 % pour Décathlon, 33 % pour Kiabi, etc.). Un an après son élection à la présidence de l'AFM, Barthélémy Guislain aura l'occasion de vanter les mérites du pacte "Tous dans tout", cette disposition juridico-patrimoniale de 1955, à l'origine du titre composite qui a permis à la famille de devenir en soixante ans la première fortune de France tout en conservant son indépendance. Bien qu'Auchan (premier contributeur au titre AFM) ait enregistré en cette année la pire évolution de sa valeur, grâce aux performances des autres enseignes, le titre AFM devrait malgré tout rester positif. La comparaison de l'évolution des fonds commun de placement de l'actionnariat salarié (issus des valeurs retenues par l'AFM) illustre les disparités entre enseignes. "C'est le génie du "Tous dans tout", expliquera samedi matin à ses cousins Barthélémy Guislain. Les bonnes performances des unes compensent les difficultés des autres". Une réalité tangible pour les actionnaires familiaux... mais pas pour les salariés des enseignes, indépendantes les unes des autres et qui restent précisément à l'écart de cette compensation.
Sur un autre registre, le patron de la dynastie nordiste annoncera également que pour la première fois, sur la base des effectifs pris en compte au 31 décembre 2014, les entreprises contrôlées par la famille Mulliez ont franchi le cap des 500 000 salariés dans le monde. Un chiffre qui fait du clan le premier employeur français.