Chez Auchan France, il est devenu de tradition, en milieu d'exercice, de tirer la sonnette d'alarme et de s'inquiéter de la non réalisation des objectifs de cash. Une pratique récurrente qui permet de justifier un serrage des boulons à mi-parcours et de remettre la pression sur les équipes avant d'entamer le second semestre. Cette année, l'alerte est intervenue sensiblement plus tôt, dès le début mai, et serait, de source syndicale, "la conséquence d'un premier quadrimestre qui aurait fait beaucoup de dégats au niveau de la marge commerciale". En cause : la hausse des tarifs des industriels que l'enseigne rechigne à répercuter pleinement en linéaires, pour ne pas (trop) se laisser décrocher par Leclerc au niveau des étiquettes.
Pour ne rien arranger, au plan des ventes, même si la reprise semble au rendez-vous, l'anniversaire des 50 ans ne donne pas les résultats escomptés. La direction, qui voulait une opération étalée sur 12 mois, avait-elle suffisamment pris la mesure de l'inévitable dilution de l'impact des animations ? En interne, les flashmobs à répétition commencent à lasser.
Deux infos en bref :
- Le secrétaire général Jean Minet a fait valoir ses droits à la retraite. Il est remplacé par Franck Geretzhuber, jusque-là en charge des relations institutionnelles.
- Le petit hyper Auchan City ouvert début avril à Tourcoing enregistre des performances "qui ne donnent pas satisfaction". L'emplacement, l'accès et le parking en seraient les principales raisons.