... On aime aussi se déguiser chez les Mulliez. En mai 2014, Coupe du monde au Brésil oblige, c’est le thème de l’Amérique du Sud qui est retenu pour la soirée festive qui suit l'assemblée générale. Reste que ceux qui n’ont pas le goût de l’entreprise et qui sont allergiques au business ne se sentent pas très à l’aise aux grands-messes de l’AFM. La faute à ces cousins qui veulent toujours savoir ce que vous faites et où vous en êtes, sous-entendu de vos projets professionnels. Du coup, dans certaines branches de la famille, on reste en marge, à l’écart. Souvenirs de demi-journées passées à lutter contre le sommeil sur des chaises en plastique au fond de la salle, assommés par la litanie des millions qui défilent sur le grand écran à longueur de PowerPoint. Pour ceux qui ne sortent pas du moule, s’intéresser et poser des questions peut s’avérer un exercice délicat, comme en a fait un jour l’expérience ce jeune membre de la branche Mayaud. Passionné d’urbanisme, il se lance au micro : « N’est-il pas de notre responsabilité d’actionnaires de réfléchir pour nos magasins à des constructions qui pourraient être mieux intégrées ? » Une manière policée de remettre en question l’architecture façon boîte à chaussures des grandes surfaces et les hangars multicolores que la famille érige dans tout le pays. « Le devoir de l’actionnaire, c’est de prendre son coupon et de fermer sa gueule » s’est-il entendu rétorquer dans l’assistance. « Ne viens pas emmerder ceux qui travaillent avec des préoccupations qui ne sont pas celles de ceux qui te font vivre », ajouta même un cousin avec ce franc-parler si caractéristique du clan Mulliez. (extrait du livre "La face cachée de l'empire Mulliez")
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