En 2008, Cultura fête ses 10 ans d’existence. Fondée par Philippe Van der Wees, un ancien cadre de Kiabi, la « petite Fnac qui monte » compte désormais 38 magasins sur l’Hexagone. Bien que n’étant pas détenue par l’association familiale Mulliez, l’enseigne n’en fait pas moins partie de la galaxie nordiste. L’épouse de Philippe Van der Wees, Muriel, est en effet l’une des filles d’André Mulliez, l'un des piliers du clan, et fait partie des sept associés familiaux élus au conseil central de l’AFM. Son mari, lui, préside le conseil de surveillance de l’enseigne de prêt-à-porter Xanaka. Jusqu’à présent, le couple actionnaire est parvenu à autofinancer le développement de l’entreprise, aidé - il est vrai - par quelques cousins qui interviennent à titre individuel, en marge du pacte collectif. De ce point de vue, la situation actionnariale de Cultura contraste avec celle qu’avait connue Décathlon en 1980. Michel Leclercq, le fondateur de l’enseigne, confronté à des problèmes de trésorerie pour financer son expansion, avait alors été contraint de faire souscrire une augmentation de capital par l’association familiale. Et par conséquent d’abandonner son statut d’actionnaire majoritaire. Une alternative qui n'est manifestement pas à l'ordre du jour chez Cultura.
Le rock 'n roll n'est pas mort. La preuve, les Mulliez viennent d'y investir. L’année de ses 10 ans, et alors que l’enseigne compte déjà 39 magasins, Cultura a signé début avril sa première opération de croissance externe. L’entreprise fondée par Philippe Van der Wees a en effet racheté la société Milonga, une chaîne de 16 magasins spécialistes de la vente d’instruments de musique. Tout comme pour Cultura, il s’agit de points de vente implantés dans les centres commerciaux avec pour objectif affiché de « rendre la musique accessible au plus grand nombre ». Créée en 2000 près de Marseille, Milonga emploie 200 salariés et aréalisé l’an passé un chiffre d’affaires estimé à 20 millions d’euros.Cette acquisition intervient quelques mois après une autre opération significative. A l’automne dernier, soucieux d’améliorer ses conditions d’achats auprès des maisons de disques, Cultura avait noué un partenariat avec Starter, une centrale d’achat qui regroupe une centaine de disquaires indépendants.
Extension de la centrale d’achats Auchan à Villeneuve d’Ascq, construction du site Domyos (Décathlon) à Marcq-en-Baroeul, déménagement du siège de Leroy-Merlin à Ronchin, installation du B-Twin Village à Lille, etc. : sur la métropole lilloise, nombreux sont actuellement les projets immobiliers des entreprises de la galaxie Mulliez. Ils témoignent de l’expansion des activités dans les différentes branches de cet empire familial, premier acteur non coté de l’économie française.
On se souvient, il y a quelques années, que les magasins Auchan avaient refusé de mettre en rayon le livre de Catherine Millet, « la vie sexuelle de Catherine M. ». Plusieurs articles de presse avaient alors raillé la pudibonderie de ses dirigeants. Début avril, c’est une toute autre image qu’Auchan a donnée de son enseigne. Grâce à une série exclusive de photos plutôt déshabillées de la présentatrice Virginie Efira au sommaire de son hebdo TV Envies, Auchan a déclenché un vrai buzz sur internet. Jamais sans doute, son journal de programmes télé n’avait autant fait parler de lui. L’histoire ne dit pas si le rédac’chef du journal avait préalablement fait valider son sujet en haut lieu. Certes, les poses de l’animatrice de M6 n'ont rien à voir avec les récits de partouze de Catherine Millet, mais tout de même... Les temps changent.
Le fonds Valauchan est composé de titres Auchan (à hauteur de 82 %) et d'une caisse de rachat (18 %) destinée aux remboursements de parts en cours d'année et constituée de produits financiers. L'évolution de la part Valauchan est donc la résultante de l'évolution pondérée de ces deux catégories de titres. Si les experts ont revalorisé de 8 % la valeur des titres Auchan, en revanche, du fait de la crise financière, la caisse de rachat a perdu 1,9 % sur l'année, pénalisant proportionnellement la part Valauchan.
Le groupe Décathlon vient de publier une (petite) partie de ses résultats pour l'année 2007. Le chiffre d'affaires hors taxes ressort à 4,48 milliards d'euros, en hausse de 11,7 %. Cette croissance est due à la fois à l'ouverture de nouveaux magasins (32 unités créées l'an passé, principalement en France, Italie et Espagne) et à de bonnes performances (+ 7,5 %) dans les points de vente existants.
Le groupe Auchan a inauguré vendredi 27 mars son premier hypermarché ukrainien, dans la capitale Kiev. Le point de vente s'étend sur 14 200 m², compte 90 caisses et emploie 548 salariés. Pour faire venir les clients du centre-ville, l'enseigne propose des navettes par bus. On les voit en jaune sur la photo ci-dessus.
Un détail sur cette photo : on peut remarquer à droite, au-dessus des gondoles, un impressionnant empilement de palettes. Comme dans les autres pays de l'Est, Auchan joue à fond la carte du discount et de la massification de l'offre façon entrepôt.
A la manière de Cécilia ex-Sarkozy, qui réservait ses déclarations à l'Est-Républicain, c'est au Bien Public, le journal de Saône-et-Loire que Thierry Mulliez, le patron de l'AFM, a récemment accordé une interview. C'est la première fois en 10 ans de mandat que le président du conseil familial Mulliez s'exprime dans la presse. Le fait qu'il ait choisi ce petit quotidien régional plutôt que les prestigieuses colonnes des Echos, du Figaro ou du Monde est révélateur de ce provincialisme auquel les Mulliez sont tant attachés.
Le magazine Linéaires a mis à jour son classement annuel des 100 hypermarchés français ayant généré les plus gros chiffres d’affaires. Au coude à coude, les deux enseignes Auchan et Carrefour placent chacune 44 points de vente dans le hit-parade 2007. Des magasins qui apportent évidemment une contribution décisive aux performances globales des groupes.
« Il y a 20 ans, quand les jeunes diplômés de la région lilloise sortaient de l’école, ils rêvaient tous d’intégrer Auchan. Aujourd’hui, c’est chez Leroy-Merlin qu’ils ont le plus envie d’entrer ». Ce témoignage en dit long sur l’attractivité comparée de ces deux enseignes phares de la galaxie Mulliez. Performances, perspectives de croissance, culture d’entreprise : le groupe Adéo est aujourd’hui une très belle machine économique, positionnée – qui plus est – sur un secteur en plein dynamisme : le bricolage et l’aménagement de la maison.