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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 08:40

Je poursuis la suite du dossier "grande distribution et immobilier". Ce 2e volet est un tour d'horizon des stratégies déployées par les sept grands acteurs de la distribution en France.


logo-carrefour.pngCarrefour a vendu ses galeries à Klépierre en 2001. Le groupe a récemment  reporté la cotation de 25 % du capital de Carrefour Property, qui possède les murs de ses hypermarchés européens. L’objectif était de "révéler la valeur sous-jacente des actifs immobiliers". En clair, faire du cash.


leclerc_logo.gifChaque magasin Leclerc appartient à un adhérent (ils sont près de 500). Les murs sont soit dans la même structure que le fonds de commerce, soit dans une SCI. Une façon, pour le propriétaire, d’encaisser des loyers et de diminuer le résultat de son magasin.


auchan-logo.gif

Au sein de l’empire Mulliez, la propriété de l’immobilier est la règle. Auchan dispose en outre d’une filiale, Immochan, qui gère 320 centres commerciaux dans le monde et possède 1,3 million de mètres carrés de galeries commerciales. Une véritable pépite.


intermarche.jpgLe groupement des Mousquetaires s’est rendu propriétaire de plus du tiers des murs des magasins de ses adhérents en France. Parmi eux,beaucoup ne sont plus, en fait, que de simples gérants, dont la rémunération est pilotée par la tête de réseau.

 

Capture.JPGCotée depuis 2005, Mercialys reste filiale de Casino à 51 %. Valorisée 2,5 milliards d’euros, cette foncière perçoit les revenus locatifs de 760 000 m², répartis sur 170 sites, essentiellement des galeries et cafétérias de centre commerciaux.


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Depuis plusieurs années, Super U est en pointe pour l’extension et la rénovation de ses magasins. Cela profite non seulement à la croissance des ventes de l’enseigne mais également au patrimoine foncier des associés de la coopérative.


LOGO_Cora.jpgSi le "maillon faible" de la distribution française parvient à garder son indépendance, c’est notamment grâce à la maîtrise de son immobilier, contrôlé depuis la Belgique via la holding Louis Delhaize qui, outre Cora et Match, possède les jardineries Truffaut.

 

Bientôt sur ce site, le 3e et dernier volet de la série :

- Le foncier, première richesse de l'empire des Mulliez

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 14:17

Le Point 23 06 2011Sous les mètres carrés, les milliards. En complément de l'article que je publie cettes semaine dans Le Point sur les stratégies immobilières des distributeurs, je mets en ligne trois éclairages complémentaires sur le sujet. Le premier aujourd'hui, les deux autres suivront la semaine prochaine.

 

La course aux parts de plancher

Record battu. En 2010, l'Administration a délivré des autorisations pour plus de 4 millions de mètres carrés de surfaces de vente, l'équivalent potentiel de 400 nouveaux hypermarchés ou de 4 000 hard-discounts. Peu importe la saturation des entrées de ville ; peu importe l'atonie de la consommation : depuis 2008 et l'entrée en vigueur de la loi de modernisation de l'économie (LME), c'est la course aux parts de plancher. Censé relancer la concurrence, l'assouplissement des règles d'urbanisme commercial a dopé l'expansion des enseignes. Les investissements occasionnés par ces agrandissements ne sont pourtant pas sans conséquence sur la rentabilité des chaînes de magasins. Mais l'enjeu est ailleurs. Parallèlement à leur activité commerçante, Carrefour, Auchan, Leclerc et consorts se constituent en effet des patrimoines fonciers gigantesques. Des murs dont la valeur est bien souvent supérieure à celle des fonds de commerce. Et si les distributeurs se sont rués sur l'open bar ouvert par Bercy en 2008, c'était d'abord pour ne pas passer à côté de l'opportunité immobilière.

 

Les "machines à dire oui" bientôt au rebus

Une nouvelle loi concernant l'urbanisme commercial est en préparation. Pas question cette fois de se faire épingler par Bruxelles comme avec la loi Raffarin de 1996, qui avait provoqué l'ire des autorités communautaires. Le député Piron et le sénateur Braye, rapporteurs de la prochaine loi, ont pris soin de faire valider cette fois le texte par la Commission européenne. Le nouveau dispositif relèvera bien de l'urbanisme de droit commun.

Finis les critères économiques jusque là pris en compte par les CDAC (commissions départementales d'aménagement commercial), ces "machines à dire oui", accusées d'être à l'origine de l'explosion hexagonale des grandes surfaces. Le nouveau texte qui devrait être voté dans l'année redonnera davantage de pouvoir aux maires via les Scot (schémas de cohérence territoriale) et leur nouveau volet "commerce" qui délimitera précisément les secteurs où peuvent s'implanter les grandes surfaces. L'objectif est de privilégier le commerce de proximité et de ne pas autoriser d'implantations en dehors de ce que les rapporteurs appellent les "centralités urbaines".

 

 A suivre :

- L'immobilier, l'autre métier des épiciers : un tour d'horizon des stratégies des différents groupes.

- Le foncier : première richesse de l'empire des Mulliez

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 06:58


Il est de tradition, dans la galaxie Mulliez, d'organiser la gouvernance des entreprises avec, d'un côté, un directoire et de l'autre, un conseil de surveillance, dont le président est nommé par le bureau de l'AFM, représentant des actionnaires. Loin de n'être composés que d'associés familiaux, ces conseils incluent parfois des personnalités des plus variées. Exclusivité du blogmulliez.com : il y a quelques années, le présentateur télé Jérôme Bonaldi faisait ainsi partie du conseil de Boulanger. Autre exemple, celui de Georges Gaspard, patron fondateur de Lyreco (n°1 européen des fournitures de bureau) que Gonzague Mulliez avait invité à siéger chez Tapis Saint-Maclou.
A bien y regarder, le conseil de surveillance de Groupe Adeo (qui grâce à Leroy-Merlin est proportionnellement la plus performante des entreprises de l'empire) recèle lui aussi quelques surprises. A commencer par la présence de Jef Colruyt (ci-contre), patron du groupe familial belge du même nom, leader de la distribution dans son pays. La proximité entre cette société et la dynastie nordiste n'est pas seulement géographique. En 2006, lors d'une interview, Gérard Mulliez avait dit son admiration pour le modèle discount des supermarchés Colruyt et précisé qu'il avait en répertoire sur son téléphone le numéro de portable de Jef Colruyt, signe de leurs fréquents échanges.
Autre personnalité présente au conseil d'Adeo : la directrice générale de la multinationale Castrol Industrials. Surprise supplémentaire, elle s'appelle Laurence ... Mulliez (ci-contre). C'est en effet une nièce de Gérard Mulliez qui pilote cette filiale de BP, spécialiste des lubrifiants et graisses pour l'industrie. Actuellement présidé par François Leclercq, le frère du fondateur de Décathlon, ce conseil laisse une grande marge de manoeuvre à Damien Deleplanque, le directeur général (ci-dessous). On dit même que c'est lui qui suggérerait à Thierry Mulliez, le patron de l'AFM, la liste des surveillants qu'il souhaite avoir pour Adeo. Des noms qui doivent néanmoins être validés par Gérard Mulliez, toujours détenteur en personne de 10 % du capital du groupe. En plus des surveillants déjà évoquées, le conseil comprend deux financiers, Jean-Bernard Guillebert et John Roche, un représentant des salariés, Michel Vicens (directeur du Leroy-Merlin de Massy et président du fonds Valadeo) et enfin Christophe Ribault, directeur général de Norauto.
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 22:00

Décryptages   
C'est un dividende de 106 millions d'euros, en baisse de 45 % par rapport à 2008, qui vient d'être voté lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe Auchan. L'occasion de faire un rapprochement avec
le rapport Cotis (du nom du directeur de l'Insee) commandé par l'Elysée relatif au partage des profits dans les entreprises. Le quotidien Les Echos publie aujourd'hui les conclusions de ce rapport. On y apprend que les dividendes représentent en France en moyenne 16 % de l'excédent brut d'exploitation. L'an passé, Auchan était légèrement en dessous de la moyenne avec un ratio à 14,7 %. Cette année, du fait de la quasi diminution par deux du coupon, la part distribuée n'est plus que de 8 %. Cela ne va pas pour autant mettre au pain sec les 550 cousins de l'association familiale Mulliez dont Auchan représente grosso modo les deux-tiers du patrimoine.
Loin d'avoir tous leur oeufs dans le même panier, les Mulliez peuvent compter sur un large portefeuille d'activités. Chaque année, le conseil de gérance de l'AFM est amené à arbitrer la part du résultat prélevé dans les différentes entreprises. Les sociétés dégageant de bons résultats ont naturellement vocation à être plus contributrices à l'aisance du propriétaire. A l'inverse, les entreprises générant des résultats plus faibles ou ayant, à bénéfice équivalent, davantage de besoin d'investissements, sont moins sollicitées.
Compte tenu de la spécificité de la structure actionnariale en vigueur, avec en particulier plusieurs holdings intermédiaires entre l'entreprise et les associés Mulliez, le dividende qui apparaît dans le rapport annuel d'Auchan ne détermine pas automatiquement à ce qui revient individuellement aux membres de la famille.
Au sein de la galaxie Mulliez, ce ne sont pas les entreprises mais un réseau de holdings de contrôle qui versent les dividendes aux associés. Ces holdings - ayant pour commandités les membres du conseil de gérance de l'AFM - font l'objet d'une gestion spécifique : elles organisent les prélêvements dans les entreprises, réallouent une partie des sommes pour les investissements dans de nouvelles pistes ou pour des augmentations de capital et affectent le solde, soit aux réserves collectives du clan, soit à la distribution aux associés. Qui plus est, les titres des holdings sont détenus par les membres de la famille via des sociétés civiles. Grâce à un très haut niveau de comptes courants, une partie de la distribution peut donc encore se faire en marge des dividendes classiques, sous forme de remboursement de ces comptes courants, non fiscalisé. Et c'est précisément pour faire durer au maximum cette situation fiscale avantageuse que l'AFM se doit de modérer sa distribution de dividendes.
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La face cachée de l'empire Mulliez

Entrez dans les coulisses de cette famille aux 700 cousins, découvrez qui est vraiment Gérard Mulliez, le fondateur d'Auchan, quelles sont les méthodes du groupe en Russie, ses cachotteries en Chine, ses relations inavouables outre-Atlantique.

Au sein de la tribu roubaisienne, le malheur des uns et les principes des autres ont fait la fortune de tous. Par-delà l’exceptionnelle réussite entrepreneuriale du clan, la saga Mulliez est d’abord une histoire familiale des plus romanesques. Riche en anecdotes et en confidences, l’enquête prend ici des allures de fresque historique où les révélations le disputent aux affaires de famille.

 

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L'empire des Mulliez

AFM2Fort de ses 600 000 salariés et de ses 86 milliards d'euros de chiffre d'affaires, l'empire des Mulliez constitue le premier acteur familial de l'économie française. Il ne s'agit pas d'un groupe à proprement parler mais d'une galaxie d'entreprises ayant en commun d'être contrôlées par les membres de l'association familiale Mulliez (ci-dessus la photo du siège de l'AFM à Roubaix).
Les principales enseignes sont : Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon, Boulanger, Kiabi, Pimkie, Flunch, Atac, Norauto, Kiloutou, Cultura, Brice, Jules, Grain de malice, Top Office, Picwic, Phildar, etc. La plupart ont leur siège dans le Nord, autour de Roubaix, le berceau des Mulliez.

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