Ce samedi 24 mai, les 650 cousins de l’association familiale Mulliez (AFM) sont invités à désigner les membres de leur nouveau conseil de gérance. La structure fait l’interface entre les sociétés civiles des actionnaires familiaux et les holdings qui contrôlent les enseignes (Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, Kiabi, Flunch, Boulanger, etc.).
Cette élection, qui se déroule dans la banlieue lilloise, est un temps fort de la gouvernance familiale du premier acteur non côté de l’économie française. Le scrutin 2014 marque cependant une rupture dans l’existence de l’AFM.
Thierry Mulliez, 59 ans, qui préside le conseil de gérance depuis 1998, ne se représente pas. Son départ a été anticipé ; il n’en ouvre pas moins une nouvelle ère en matière de gouvernance. Aucun membre de la famille n’était jusque-là resté si longtemps (16 ans) à cette fonction.
Intervenant cette semaine à Lille à l’occasion du Trophée des Chênes d’Or organisés par la Société Générale, le futur ex-patron de l'AFM a partagé sa vision de l’entreprise familiale. La Voix du Nord a rapporté ses propos : « L’entreprise familiale, au contraire de l’entreprise financière, présente l’avantage de la pérennité et du long terme, du risque mesuré. Nos entreprises familiales recherchent l’efficacité d’abord pour nos clients, nos collaborateurs et seulement après pour nos actionnaires. La réalisation de valeur est un devoir, pas un objectif ».