Surcouf évitera-t-il le naufrage ? Le 20 avril dernier, 20 Minutes révélait les difficultés financières de l'enseigne Surcouf : 20 millions d'euros de pertes en 2010 et un magasin lillois (photo ci-contre) à 5 millions d'euros de ses objectifs de ventes, selon la journaliste Gaëtane Deljurie. Ce matin, la presse alsacienne annonce la fermeture du magasin de Strasbourg.
Mais selon nos informations, le mal est encore plus profond : un autre magasin est condamné, celui de Belle-Epine, en région parisienne. Hughes Mulliez a annoncé les fermetures via une video diffusée en interne vendredi 29 avril.
Un PSE fera l'objet d'une première réunion le 11 mai à Lille avec les élus du comité d'entreprise. Au global, une quarantaine d'emplois seraient supprimés. Le magasin de Belle-Epine fermera à la fin juin. La plupart des salariés devraient être réaffectés dans les trois autres magasins parisiens de l'enseigne. Le site de Strasbourg, lui, fermera en août, a priori sans perspective de reclassement pour les salariés concernés.
Repris au groupe PPR en 2009 par Hughes Mulliez, fusionné avec Youg's, Surcouf avait fait l'objet d'une profonde restructuration au printemps 2010. Le plan social s'était soldé par 179 licenciements. Surcouf compte actuellement 550 collaborateurs. L'entreprise - qui ne fait pas partie du périmètre de l'AFM - a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires estimé à 160 millions d'euros.
J'avais eu l'occasion de visiter il y a quelques semaines le magasin lillois. J'avais été surpris par la couche de poussière recouvrant les matériels exposés et par l'ambiance bien peu marchande de ce point de vente pourtant censé être le fleuron de l'enseigne.