Merci le CICE (*). Grâce aux 44 millions d'euros touchés au titre du dispositif gouvernemental, Auchan France va pouvoir afficher un cash d'environ 780 millions d'euros pour 2013. Un résultat qui reste néanmoins en retrait d'une cinquantaine de millions par rapport à 2012, signe des sérieuses difficutés rencontrées par l'enseigne sur l'Hexagone l'an passé.
Pour les collaborateurs, le montant de l'aide va venir sauver des primes de participation et d'intéressement qui, sans cela, auraient été des plus décevantes.
Selon des sources internes, le montant global de la participation pour 2013 qui va être annoncé prochainement pourrait atteindre 80 millions d'euros (contre 89 M€ l'an passé), ce qui devrait se traduire par un taux aux alentours de 5,5 % (contre 6,90 % pour 2012).
S'agissant de la prime trimestrielle de progrès (décembre, janvier et février + la "sup 12", correspondant aux corrections de compte et commissions de négociations perçues en fin d'année), elle devrait être comprise entre 10 % dans les magasins les moins bons et 15 % dans les meilleurs.
Comme les autres distributeurs, avec la manne du CICE, Auchan avait plusieurs possibilités : embaucher (ce qui était l'esprit initial du dispositif...), investir les sommes pour baisser les prix en magasins (ce qu'ont fait Leclerc, Carrefour ou Géant), ou gonfler le résultat, et accessoirement, en faire profiter (un peu) les salariés via la rémunération variable, le choix d'Auchan donc.
* Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
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Un complément à ma note d'hier relative aux 200 millions d'euros qu'Auchan France va investir dans les prix dans les deux ans. Par comparaison, c'est le même montant que celui injecté par Casino pour replacer ses hypermarchés Géant dans la course aux prix bas. Sauf que Géant pèse trois fois moins qu'Auchan et que la somme a été investie sur une seule année.
