Kiabi a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires en hausse de 24,1 %, à 1,309 milliards d'euros HT mais devrait néanmoins enregistrer un résultat financier en baisse. A périmètre comparable, sans tenir compte de l'apport des 90 affiliés Véti, les ventes se sont repliées de 1 % sur l'exercice. Dans ce contexte, l'annonce d'un taux de participation aux résultats 2010 à 9,26 % a plutôt constitué une bonne surprise. Reste que le prêt-à-porter souffre en ce début d'année, alors que les premières répercussions de la flambée des cours du coton commencent à se voir sur les étiquettes. Comme la plupart de ses concurrents, Kiabi a vu ses ventes baisser en janvier et février. L'entreprise vient de décider de reporter certains projets d'investissements. Quelques mutations de cadres dirigeants ont également été programmées. Ce contexte difficile vient s'ajouter a ux tensions entre Patrick Mulliez (photo), fondateur de Kiabi, et Jean-Marie Deberdt, son successeur depuis l'an passé à la présidence du conseil de surveillance. Cette transition ne concerne pas véritablement la marche de l'entreprise mais sa gouvernance et illustre, une fois de plus, les difficultés des fondateurs à réellement passer la main.