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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 18:42


xanaka-Pimkie-debrayage.jpgDeux des enseignes textiles de la famille Mulliez connaissent actuellement des mouvements sociaux liés à des plans de suppressions de postes. Chez Pimkie, une centaine de salariés des services centraux ont fait grève ce mercredi pour réclamer de meilleures indemnités dans le cadre du plan social annoncé en mai dernier qui prévoit 190 suppressions de postes. Chez Xanaka, enseigne qui sera prochainement remplacée par Grain de malice,
depuis lundi, des salariés grévistes se relaient pour bloquer l'accès des camions à l'entrepôt de Neuville en Ferrain (photo France 3). La négociation bute là aussi sur les mesures d'accompagnement - et notamment les primes de départ - proposées aux 62 personnes licenciées.
Le bon cousinage va-t'il faire jurisprudence ?
Par delà la question des indemnités de licenciement, c'est aussi celle d'un éventuel reclassement dans les enseignes de la galaxie Mulliez qui est posée. Sur un strict plan comptable, les prévisions d'embauches chez Auchan, Adeo, Oxylane ou Kiabi sont supérieures au total des 250 emplois détruits chez Pimkie et Xanaka. Il devrait donc être possible de retrouver un emploi aux personnes dont le poste a été supprimé. Pourtant, dans les enseignes concernées, on se refuse à organiser des vases communicants. La raison invoquée : chaque entreprise fonctionne de manière autonome et est responsable de sa politique de ressources humaines. Un principe que l'on retrouve en filigrane dans la charte de l'AFM et selon lequel, en substance, des entreprises de la galaxie peuvent travailler de concert si elles le souhaitent ; en revanche, aucune coopération ne doit leur être imposée par leur actionnaire commun. C'est ce qui explique, par exemple, qu'Auchan et Décathlon achètent chacun de leur côté leurs vélos en Chine plutôt que de regrouper leurs achats.
En 1986, quand des centaines de postes avaient été supprimés chez Phildar, plusieurs des enseignes familiales, alors en pleine expansion, avait repris des salariés licenciés. A l'époque, les responsables avaient pris soin de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une obligation de reclasssement mais d'une "gentillesse de bon voisinage", en l'occurrence plutôt de bon cousinage. Plus de vingt ans plus tard, c'est l'occasion de vérifier si ce bon cousinage fait ou non  jurisprudence.

Plus d'infos jeudi 17 sur le site de
France 3 Nord Pas-de-Calais
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commentaires

D
<br /> C'est une honte de ne pas dialoguer , de ne pas trancher et de laisser pourrir la situation , une honte de laisser les gens réveillonner sur les piquets de grève plutot qu'avec leurs familles , une<br /> honte de les avoir fait bosser des années avec des salaires misérables , comment ces dirigants peuvent-ils dormir tranquilles en ce moment.Ils n'ont plus d'éthique , de respect de la personne<br /> humaine , c'est vraiment ignoble.<br /> Restructuration , ok si elle est inévitable mais s'il vous plait remerciez avec dignité et aidez ceux qui ont cru à cette entreprise et qui se sont déménés pour la faire prospérer il y a quelques<br /> années.C'est vraiment lamentable d'agir comme ca .<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Comment être surpris que le personnel bloque les dépots, au détriment des magasins, ce sont deux entittés différentes qui ne sont jamais d'accord sur les mouvements à entreprendre, les depots étant<br /> plus "durs" que les magasins, éparpillés et peu au courant de ce qui se passe au Siège ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> c'était donner trop d'importance au DG...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> c'est le PDG qui fait la différence...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Le mouvement de grève chez Pimkie / Diramode s'est durci depuis, les salariés bloquant complètement le dépôt depuis le samedi 19 décembre, pour une durée illimitée. Les magasins de l'enseigne<br /> voient ainsi leur approvisionnement se tarir et ce à une période habituellement très animée. La récente annonce de mesures sociales jugées "intéressantes" par les grévistes au niveau du PSE chez<br /> Xanaka a bien évidemment mis le feu aux poudres et ouvert la voie à ce durcissement du conflit social chez Pimkie. On voit mal en effet comment deux sociétés plus que cousines (les locaux étant les<br /> mêmes) pourraient se voir appliquer des bases de négociation aussi différentes ! L'indépendance des enseignes dans la galaxie Mulliez a du bon mais dans certaines limites...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> en trois points :<br /> 1/ le niveau, tant psychologique, humain et social des dirigeants du 21ème siècle est t'il en progression ou en chute libre ?<br /> <br /> 2/ le niveau syndical est t'il adapté aux situations nouvelles, certes subies, mais pour lors inévitables ?<br /> <br /> 3/ comment faire cohabiter ces deux mondes ?<br /> <br /> la réponse financière ponctuelle apaise mais n'est réparatrice d'aucun préjudice, l'absence d'humanité détruit les peuples, celà pourra t'il durer ?<br /> <br /> <br />
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La face cachée de l'empire Mulliez

Entrez dans les coulisses de cette famille aux 700 cousins, découvrez qui est vraiment Gérard Mulliez, le fondateur d'Auchan, quelles sont les méthodes du groupe en Russie, ses cachotteries en Chine, ses relations inavouables outre-Atlantique.

Au sein de la tribu roubaisienne, le malheur des uns et les principes des autres ont fait la fortune de tous. Par-delà l’exceptionnelle réussite entrepreneuriale du clan, la saga Mulliez est d’abord une histoire familiale des plus romanesques. Riche en anecdotes et en confidences, l’enquête prend ici des allures de fresque historique où les révélations le disputent aux affaires de famille.

 

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L'empire des Mulliez

AFM2Fort de ses 600 000 salariés et de ses 86 milliards d'euros de chiffre d'affaires, l'empire des Mulliez constitue le premier acteur familial de l'économie française. Il ne s'agit pas d'un groupe à proprement parler mais d'une galaxie d'entreprises ayant en commun d'être contrôlées par les membres de l'association familiale Mulliez (ci-dessus la photo du siège de l'AFM à Roubaix).
Les principales enseignes sont : Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon, Boulanger, Kiabi, Pimkie, Flunch, Atac, Norauto, Kiloutou, Cultura, Brice, Jules, Grain de malice, Top Office, Picwic, Phildar, etc. La plupart ont leur siège dans le Nord, autour de Roubaix, le berceau des Mulliez.

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