...« Hervé va avoir un moment difficile car il va devoir convaincre son interlocuteur de nous faire bénéficier de meilleurs tarifs. Nous pouvons l’aider ». Gérard Mulliez demande alors aux personnes assistant à la réunion de se donner la main, de fermer les yeux et de répéter avec lui à voix haute : « Hervé est un grand patron de centrale d’achat, Hervé est un grand patron de centrale d’achat ». À 14 heures, le représentant d'Unilever arrive. Le fondateur d'Auchan commence par le flatter : « Monsieur Sator, vous êtes l’un des plus grands directeurs des ventes de multinationale. Vous devez nous baisser vos prix ». « Ce n’est pas possible, nous avons des charges », se défend le fournisseur. Gérard Mulliez se saisit alors de sa mallette, l’ouvre et, devant l’assistance médusée, en sort une pile de billets de banque : « Voyez-vous Monsieur Sator, c’est l’équivalent de l’argent que je perds chaque mois à cause de vous ! C’est qui votre patron ? Dites lui de venir me voir à Croix s’il veut continuer à travailler avec nous ». Rendez-vous est pris pour trois semaines plus tard. Lorsque le patron d’Unilever France se présente le jour convenu au siège d’Auchan...
(extrait du livre "La face cachée de l'empire Mulliez")
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