Il a beau être clairement indiqué en haut de cette page qu'il s'agit d'un site d'information animé par un journaliste indépendant, certains lecteurs distraits se méprennent parfois. Ce qui me vaut de temps à autre quelques courriers liés à ces méprises.
Il y a d'abord les sollicitations faisant appel à ma générosité ("vous qui êtes si riche et si généreux, aidez donc notre association"). Une fois, j'ai même eu la surprise de recevoir l'appel du directeur de cabinet d'un ministre alors en charge des solidarités actives. Il n'avait même pas pensé (ou alors soigneusement évité) de passer par ses collègues de Bercy pour obtenir les coordonnées de l'AFM...
Il y a ensuite les propositions en tous genre : cela va de l'inventeur en quête d'un grand groupe pour l'aider à développer son projet génial à la start-up qui veut faire une augmentation de capital. Et puis aussi des appels du pied plus ou moins discrets ("untel serait vendeur de son affaire", "tel autre pourrait être intéressé par telle enseigne", etc.)
Ces jours-ci, c'est un courrier d'un autre genre que j'ai reçu, celui du représentant d'une société britannique organisatrice de séminaires dorés destinés aux gérants de grandes fortunes. Ils se déroulent le plus souvent en Suisse, à Monaco ou dans les Emirats.
Pensant avoir à faire à un prospect, le managing director de la conférence souhaite m'inviter gracieusement à l'une des sessions. Son courrier est en français mais la traduction - automatique peut-être - laisse à désirer. Il m'explique en effet que ses "convives sont les nababs des plus importantes entreprises familiales du monde". J'imagine d'ici la tête de Gérard Mulliez recevant la même invitation le traitant de nabab ! Pour le dissuader de se déplacer, c'est certainement la formulation idéale.
Il y a au sein de la galaxie Mulliez une entreprise spécialiste des traductions, Art International. Je ne saurais trop leur conseiller de prospecter la société britannique organisatrice de ces forums.