Plusieurs médias ont rendu compte, ces jours-ci, de la fin des travaux d'Auchan Vélizy. Refait à neuf, "l'hypermarché est celui de tous les superlatifs", écrivent Les Echos : une surface portée de 16 200 à 19 700 m², des effectifs qui atteignent désormais le millier de salariés, une offre pléthorique de 205 000 références (dont 2 000 en bio). Situé dans l'Ouest parisien, le magasin rayonne sur une zone de chalandise de 560 000 foyers, aux revenus supérieurs à la moyenne. Il en a été tenu compte, notamment au niveau des métiers de bouche (voir la photo ci-dessus, DR) dont l'hypermarché se pose en spécialiste.
Il y avait urgence à rénover Vélizy. Construit en 1986, le magasin perdait du terrain depuis plusieurs années. En 2008, son chiffre d'affaires était tombé à 307 millions d'euros. Si Vélizy reste la plus grosse cash machine d'Auchan en France, il a perdu son titre de premier magasin du groupe. Il n'est d'ailleurs même plus sur le podium, dorénavant trusté par trois Auchan moscovites.
Pour redorer le lustre et l'attractivité de son hyper des Yvelines et booster son chiffre d'affaires, Auchan s'est lancé dans des investissements considérables. Les travaux ont duré beaucoup plus longtemps que prévu et le budget initial a été multiplié par trois. Résultat : ce sont 90 millions d'euros que le groupe a été contraint d'injecter au long des trois années de rénovation. Un chiffre qui passe mal au regard de la sélectivité des investissements réclamée par Vianney Mulliez. Et au passage, des tensions supplémentaires entre le patron du groupe et celui de la France, Arnaud Mulliez, qui tenait coûte que coûte à mener à bien ce chantier symbolique. A titre de comparaison, avec la même somme, le groupe aurait pu ouvrir une cinquantaine de Chronodrive supplémentaires, l'enseigne-format qui actuellement offre la meilleure rentabilité du capital investi.