Exclusif - Ce lundi 9 février, à 14 heures, la société alsacienne Adler a déposé son bilan auprès du tribunal de commerce de Strasbourg. L'entreprise, spécialiste de la conception et de la revente aux particuliers de radiateurs électriques et de pompes à chaleur, emploie environ 200 salariés, répartis entre son siège de Hoenheim (Bas-Rhin) et ses 25 agences commerciales. Son chiffre d'affaires est estimé à 20 millions d'euros.
Actionnaire majoritaire depuis seulement juin 2008, le fonds Créadev - la filiale d'investissement en fonds propres de la famille Mulliez - n'a pas souhaité poursuivre ses investissements dans cette société dont la trésorerie a été mise à mal depuis novembre 2008 et la forte chute des ventes. Les salaires de janvier n'ont pas été versés.
Il y a huit mois, pourtant, au moment de l'annonce de son entrée au capital, à hauteur de 80 %, Bruno Donville (photo ci-contre), le patron de Créadev, mettait en avant une stratégie d'investissement "dans la durée, sans échéancier de sortie" et donc, on pouvait le penser, avec de moindres exigences de rentabilité à court terme. Il n'en a rien été. Ce renoncement est d'autant plus surprenant qu'Adler avait semble-t-il bien préparé l'avenir au plan de sa stratégie produits avec, notamment, une diversification en direction des énergies renouvelables et des équipements d'isolation, des métiers plus porteurs que les traditionnels radiateurs électriques.